Interlingualité
Révision datée du 19 février 2022 à 20:09 par Fabrice Aimetti (discussion | contributions)
[...] on apprend mieux à lire quand on a deux langues à sa disposition, n'en déplaise au simplisme de certains. Quelles conséquences au niveau didactique ? Première conséquence, pour atteindre cette éducation plurilingue, il faut travailler les mises en relation entre les langues, l'intercompréhension, les comparatifs contrastifs, donner l'équivalent, interpréter, traduire quand c'est possible. Mise en relation, décloisonnement, intégration, contre l'idée qui était dominante suivant laquelle il ne faudrait pas mélanger les langues : l'apprenant, lui, ne fait pas de séparation ; ce qu'il apprend de nouveau, il le réfère à ce qu'il sait déjà, dans tous les domaines, y compris dans celui des langues. A nous de travailler sur cette interlangue et de la gérer. [...]. Umberto Eco disait : "on peut se comprendre puisqu'on parle tous mal le latin". Donc ne pas avoir peur de [...] faire vivre les deux langues, en synergie, apportant l'une à l'autre, s'éclairant l'une l'autre [...]. Il faut cesser de se méfier des métissages, et gérer ce contact entre les langues, la nécessaire interlingualité qui se met en place : il y a plusieurs langues en contact, il faut gérer ce contact plutôt que de le fuir. L'enseignement bilingue en Europe par Jean Duverger - Lenga e país d'òc, n°47, page 9 (12/2007)