Colonialité du savoir
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Colonialidad del saber
La colonialité du savoir est directement lié à la colonialité du pouvoir. Introduit par Edgar Lander, le concept a été détaillé et approfondi par Santiago Castro-Gómez et Walter Mignolo.
La colonialité du savoir avance l’idée qu’il existe un privilège énonciatif eurocentré construit par le colonialisme et l’idée de modernité. Elle cherche donc à démontrer que la production des connaissances s’appuie toujours sur une logique de différenciation biologique pour délégitimer, invisibiliser et rendre inférieure tout connaissance non-occidentale. Réf. : La décolonialité - C'est quoi le concept ? (Grégoire Quelain) L’exploitation économique des populations transforme en même temps leurs identités en les soumettant à l’usage de la langue, du vocabulaire du dominant comme une forme silencieuse de génocide intellectuel faisant la promotion de la pensée unique qui a commencé avec l’expansion coloniale ibérique. En reprenant le concept de colonialité, ce processus a été défini comme "colonialité du savoir" découlant de la colonialité du pouvoir. [La] colonialité du savoir est de rendre compte de la négation des formes de production de la connaissance qui ne sont pas blanches, européennes et "scientifiques" dans le sens cartésien et newtonien. Et le problème n’est donc pas seulement d’élever la perspective eurocentrée de la connaissance comme unique, mais aussi que l’autorité de cette hégémonie puisse déterminer ce qu’est la connaissance et qui la produit. Depuis cette situation, tant l’héritage intellectuel et ancestral des peuples autochtones et afrodescendants, comme leurs formes non eurocentrées de production de la connaissance, sont refusées (C. Walsh, "Interculturalidad, colonialidad y educación", Educación y pedagogía, vol. XIX, n° 48, mai-août 2007, p. 25-35, p. 29.). Réf. : "Colonialité du savoir : théories et pratiques". CR de la 2e séance du séminaire "Perspectives décoloniales d’Abya Yala" (17 janvier 2020) (Lissell Quiroz)