Contre-histoires
Révision datée du 20 août 2020 à 09:31 par Fabrice Aimetti (discussion | contributions)
Counterstories
Les contre-histoires naissent d'un processus d'engagement continu avec les histoires auxquels elles résistent. Beaucoup d'entre elles commencent modestement, comme une graine dans la fissure d'un trottoir, mais elles sont capables de déplacer des morceaux de béton surprenants au fur et à mesure de leur croissance.
La quantité de trottoir déplacée par une contre-histoire dépend de sa résistance à l'histoire principale / dominante. Parce que le but d'une contre-histoire est de réparer une identité, la résistance qu'elle offre doit, au minimum, viser à arracher une partie de l'histoire dominante de la conception qu'a une personne de qui elle est elle-même, même s'il n'y a aucune tentative de pousser la contre-histoire dans la sphère communautaire. (Nelson, 2001, p. 169)
Les contre-histoires collectives sont parfois documentées et diffusées dans le cadre de projets communautaires, comme les histoires de Yia Marra :
Les "contre-histoires" (Nelson, 2001) abondamment racontées par les communautés aborigènes rurales et éloignées peuvent modifier la perception de l'Australie traditionnelle. Elles ont le pouvoir d'arracher les histoires pathologiques et saturées par les problèmes qui sont omniprésentes dans les médias et l'imagination populaire. Cela peut avoir des implications importantes, comme le décrit Nelson :
Si le groupe dominant, mû par la contre-histoire, voit ses membres secondaires comme des représentants d'une conscience développée, il peut être moins enclin à les priver de la possibilité d'avoir des rôles, de relations et de biens de valeur. (Nelson, 2001, p. 7)
Les histoires de Yia Marra ont déjà été partagées au sein de tribunes internationales et avec des politiciens. Ce sont des histoires qui parlent à la fois de soi et de l'autre. Elles peuvent être considérées comme des "actes narratifs d'insubordination" (Nelson, 2001, p. 8). (Denborough, Wingard et White, 2009, p. 27)