Interculturalité : Différence entre versions

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  Il s’agit d’un mouvement de la pensée qui conduit la culture occidentale à travers une pratique dé-constructive à se confronter à elle-même, à s’historiciser, à découvrir les limites et les faiblesses propres de son ethnocentrisme. La déconstruction devient donc un « moyen » pour permettre aux traditions passées de se re-penser, de se ré-interroger, de se mettre en discussion et de prendre conscience de la valeur du pluralisme et de la diversité.
 
  Il s’agit d’un mouvement de la pensée qui conduit la culture occidentale à travers une pratique dé-constructive à se confronter à elle-même, à s’historiciser, à découvrir les limites et les faiblesses propres de son ethnocentrisme. La déconstruction devient donc un « moyen » pour permettre aux traditions passées de se re-penser, de se ré-interroger, de se mettre en discussion et de prendre conscience de la valeur du pluralisme et de la diversité.
 
   
 
   
  Les apports de Derrida, de Deleuze, de Levinas, de Ricœur, en particulier (mais il ne faut pas oublier les contributions de Foucault, de Lacan ou d’Irigaray et, avant eux, de toute la tradition philosophique de la pensée négative de Nietzsche, Marx, Freud ou de Heidegger), ont contribué à affirmer la différence (la négation, le subalterne, le “faible”), le pluralisme, la multiplicité et l’altérité comme principes, valeurs, possibilités. Il s’agit de principes qu’il faut transformer en des possibilités, des réalités non étrangères, des réalités susceptibles de (re)penser les fondements mêmes de nos sociétés, leurs institutions et leurs modes de fonctionnement, c’est-à-dire de penser des processus de transformations qui sont déjà en cours.
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  Les apports de Derrida, de Deleuze, de Levinas, de Ricoeur, en particulier (mais il ne faut pas oublier les contributions de Foucault, de Lacan ou d’Irigaray et, avant eux, de toute la tradition philosophique de la pensée négative de Nietzsche, Marx, Freud ou de Heidegger), ont contribué à affirmer la différence (la négation, le subalterne, le “faible”), le pluralisme, la multiplicité et l’altérité comme principes, valeurs, possibilités. Il s’agit de principes qu’il faut transformer en des possibilités, des réalités non étrangères, des réalités susceptibles de (re)penser les fondements mêmes de nos sociétés, leurs institutions et leurs modes de fonctionnement, c’est-à-dire de penser des processus de transformations qui sont déjà en cours.
 
   
 
   
 
  <small>''[https://www.cairn.info/revue-le-telemaque-2015-1-page-17.htm L’interculturalité]'' Dans Le Télémaque 2015/1 (n° 47), pages 17 à 30</small>
 
  <small>''[https://www.cairn.info/revue-le-telemaque-2015-1-page-17.htm L’interculturalité]'' Dans Le Télémaque 2015/1 (n° 47), pages 17 à 30</small>
 
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Version du 18 mai 2021 à 13:27

Les concepts clés proposés par Derrida, Deleuze, Levinas et Ricoeur nous offrent, en effet, la possibilité de penser la question du multiculturalisme à travers les catégories que nous voulons définir de l’interculturalité : différence, altérité, pluralisme et déconstruction. Même avec des divergences parfois profondes, ces courants philosophiques permettent de penser la chute des frontières culturelles et idéologiques dans une période historique comme la nôtre (flux migratoires importants, décolonisation, globalisation). Elles permettent de penser l’interaction entre cultures différentes.

Il s’agit d’un mouvement de la pensée qui conduit la culture occidentale à travers une pratique dé-constructive à se confronter à elle-même, à s’historiciser, à découvrir les limites et les faiblesses propres de son ethnocentrisme. La déconstruction devient donc un « moyen » pour permettre aux traditions passées de se re-penser, de se ré-interroger, de se mettre en discussion et de prendre conscience de la valeur du pluralisme et de la diversité.

Les apports de Derrida, de Deleuze, de Levinas, de Ricoeur, en particulier (mais il ne faut pas oublier les contributions de Foucault, de Lacan ou d’Irigaray et, avant eux, de toute la tradition philosophique de la pensée négative de Nietzsche, Marx, Freud ou de Heidegger), ont contribué à affirmer la différence (la négation, le subalterne, le “faible”), le pluralisme, la multiplicité et l’altérité comme principes, valeurs, possibilités. Il s’agit de principes qu’il faut transformer en des possibilités, des réalités non étrangères, des réalités susceptibles de (re)penser les fondements mêmes de nos sociétés, leurs institutions et leurs modes de fonctionnement, c’est-à-dire de penser des processus de transformations qui sont déjà en cours.

L’interculturalité Dans Le Télémaque 2015/1 (n° 47), pages 17 à 30


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