La Place de l'Imagination : Différence entre versions
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Nous parlons de quelque chose entre la génération et la résurrection, entre l'invention et la découverte. Et c'est ce que nous faisons lorsque nous nous ré-écrivons (''re-author'') nous-mêmes et les futurs possibles dans lesquels nous nous inscrivons.<br/> | Nous parlons de quelque chose entre la génération et la résurrection, entre l'invention et la découverte. Et c'est ce que nous faisons lorsque nous nous ré-écrivons (''re-author'') nous-mêmes et les futurs possibles dans lesquels nous nous inscrivons.<br/> | ||
Version actuelle datée du 19 février 2022 à 19:39
Auteur : Wolfgang Tonninger
Source : The Place of Imagination
Date : 25/02/2018
Traducteur : Fabrice Aimetti
Date : 27/07/2019
Traduction :
C'était en 1991, quand Michael White[1] a été interviewé par Andrew Wood, un travailleur social en chef du "Child & Adolescent Mental Health Centre" à Bedford (Australie). Dans cet entretien, il ne parle pas seulement de la façon dont le questionnement narratif subvertit les obsessions normatives du discours dominant, il introduit également le concept de re-authoring dans le contexte thérapeutique.
Ces questions qui encouragent les gens[2] à cartographier l'influence des problèmes dans leur vie et que j'ai interprétée comme déconstructives - ces questions servent à déconstruire les histoires dominantes et appauvrissantes que vivent les personnes. Et ces questions qui invitent les gens[2] à cartographier leur influence dans la "vie" du problème que j'ai interprété comme reconstructives, ou de re-authoring."
Quand Michael White parle de re-authoring, il ne fait pas référence à une technique proche du recadrage, mais souligne plutôt que ce processus met entre parenthèses toute connaissance experte sur le changement et engage toutes les personnes impliquées "activement dans la création de sens en tant que principaux auteurs de ces histoires alternatives".
Le fait qu'il s'agisse de davantage qu'une variation de la pensée systémique devient clair lorsque le dialogue fait allusion au travail de Gaston Bachelard et à ses différenciations dans le domaine de l'imagination, en particulier sa conception des images qui ne représentent pas ou ne reflètent pas ce qui s'est passé, mais qui sont d'une certaine manière constitutives ou génératives et sont en mesure de transformer ainsi nos vies. La particularité de ces images est qu'elles ne sont pas orientées vers l'avenir comme on pourrait s'y attendre, mais plutôt des retentissements d'expériences négligées du passé. Des expériences dont on ne se souviendrait pas normalement, mais qui s'illuminent soudainement et contribuent à des scénarios alternatifs.
Nous parlons de quelque chose entre la génération et la résurrection, entre l'invention et la découverte. Et c'est ce que nous faisons lorsque nous nous ré-écrivons (re-author) nous-mêmes et les futurs possibles dans lesquels nous nous inscrivons.
