Colonialité : Différence entre versions
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| − | + | Il importe de rappeler que le néologisme "colonialité" a été forgé à partir des termes ''colonialisme'' et ''modernité''. Ce concept propose donc de comprendre la réalité actuelle à partir d’une critique de la <u>[[Modernité|modernité]]</u> en vue de dénoncer les mirages du progrès qui tend toujours et encore à se confondre avec ''le progrès tel que le conçoit l’Occident''. Par "modernité", nous entendrons donc cette logique de progrès purement capitaliste qui a commencé au XVI<sup>e</sup> siècle et qui s’est poursuivie sans discontinuer en prenant divers visages qu’on a pu appeler "libéralisme", "néo-libéralisme", "néo-colonialisme", etc. | |
| − | Réf. : [https://hal.univ-antilles.fr/hal-02044701/document Approches de la pensée décoloniale - Archipélies - Corinne Mencé-Caster et Cécile Bertin-Elisabeth] | + | |
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| + | La colonialité s'articule selon trois axes de pensées principaux : la <u>[[Colonialité du pouvoir|colonialité du pouvoir]]</u> (aspects économiques), la <u>[[Colonialité du savoir|colonialité du savoir]]</u> (aspects épistémologiques) et la <u>[[Colonialité de l'être|colonialité de l'être]]</u> (subjectivité et imaginaire). | ||
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| + | Santiago Castro-Gómez aime utiliser l'image d'une "hydre à trois têtes" pour qualifier ce trio conceptuel. Chaque notion met alors l'accent sur une des multiples dimensions de la domination. | ||
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| + | En réalité, il semble que les colonialités peuvent se décliner d'encore bien d'autres manières. Nous pouvons mentionner la colonialité de la nature (Catherine Walsh), la colonialité du faire (Luis Martínez Andrade) ou encore la <u>[[Colonialité du genre|colonialité du genre]]</u> (María Lugones). | ||
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| + | <small>''[https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_theorie_de_la_decolonialite_semantique_et_pratiques_textuelles_actes_de_la_journee_d_etudes_internationale_du_21_fevrier_2019_a_l_universite_felix_houpouet_boigny_cote_d_ivoire_bidy_cyprien_bodo_adama_samake-9782806105202-66133.html La théorie de la décolonialité: sémantique et pratiques textuelles] sous la direction de Bidy Cyprien Bodo, Adama Samaké''</small> | ||
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Version actuelle datée du 19 février 2022 à 20:06
Colonialidad
Il importe de rappeler que le néologisme "colonialité" a été forgé à partir des termes colonialisme et modernité. Ce concept propose donc de comprendre la réalité actuelle à partir d’une critique de la modernité en vue de dénoncer les mirages du progrès qui tend toujours et encore à se confondre avec le progrès tel que le conçoit l’Occident. Par "modernité", nous entendrons donc cette logique de progrès purement capitaliste qui a commencé au XVIe siècle et qui s’est poursuivie sans discontinuer en prenant divers visages qu’on a pu appeler "libéralisme", "néo-libéralisme", "néo-colonialisme", etc. Réf. : Approches de la pensée décoloniale - Archipélies - Corinne Mencé-Caster et Cécile Bertin-Elisabeth La colonialité s'articule selon trois axes de pensées principaux : la colonialité du pouvoir (aspects économiques), la colonialité du savoir (aspects épistémologiques) et la colonialité de l'être (subjectivité et imaginaire). Réf. : La décolonialité - C'est quoi le concept ? (Grégoire Quelain) Santiago Castro-Gómez aime utiliser l'image d'une "hydre à trois têtes" pour qualifier ce trio conceptuel. Chaque notion met alors l'accent sur une des multiples dimensions de la domination. En réalité, il semble que les colonialités peuvent se décliner d'encore bien d'autres manières. Nous pouvons mentionner la colonialité de la nature (Catherine Walsh), la colonialité du faire (Luis Martínez Andrade) ou encore la colonialité du genre (María Lugones). La théorie de la décolonialité: sémantique et pratiques textuelles sous la direction de Bidy Cyprien Bodo, Adama Samaké
