Histoires fortes : Différence entre versions
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− | + | Lorsque les personnes se présentent pour une consultation, une histoire de problème les a souvent convaincues d'avoir des idées négatives sur leur identité. Cette histoire peut être influencée par des idées de normalité occidentale qui conduisent ces personnes à se sentir mal dans leur peau. Mais derrière cette histoire de problème, il y a une histoire alternative, une histoire forte. Cette histoire ''forte'' raconte les façons dont une personne a résisté au problème. Les pratiques narratives s'intéressent à ce que l'on appelle le développement à double histoire, trouver des moyens de réduire la puissance de l'histoire du problème et de faire ressortir et renforcer l'histoire forte. Ceci est vrai pour les individus et aussi pour les aborigènes dans leur ensemble.<br/> | |
+ | Dans notre histoire ''collective'', il y a l'expérience de la colonisation en cours. Les systèmes mêmes qui régissent nos vies sont construits sur des idéaux coloniaux qui rentrent en compétition avec les visions du monde des autochtones et par lesquels le racisme est perpétré et perpétué ([[Références de ce dictionnaire#LETTRE-R|Rigney, 1999]]). Il existe une expérience collective de cette injustice et de ce racisme qui a conduit à des expériences partagées de difficultés et qui rend notre expérience personnelle politique. Il existe cependant aussi une expérience collective et partagée de résistance et de résilience pour les peuples aborigènes de toute l'Australie. Ces histoires sont retracées tout au long de notre histoire et se poursuivent aujourd'hui. Nous partageons souvent ces histoires de résilience et de survie au sein de nos familles car elles sont une source de force ... Partout où il y a des histoires de souffrance, il y a aussi des histoires de résistance à ces souffrances, qui continuent à nous soutenir et nous relient aux histoires de nos ancêtres. ([[Références de ce dictionnaire#LETTRE-D|Drahm-Butler, 2015, p. 26-27]]) | ||
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Version actuelle datée du 10 août 2020 à 15:31
Strong stories
Terme / concept utilisé par la praticienne narrative aborigène Tileah Drahm-Butler (2015) pour représenter les histoires qui racontent la façon dont une personne ou un peuple a fait face à des problèmes dans sa vie.
Lorsque les personnes se présentent pour une consultation, une histoire de problème les a souvent convaincues d'avoir des idées négatives sur leur identité. Cette histoire peut être influencée par des idées de normalité occidentale qui conduisent ces personnes à se sentir mal dans leur peau. Mais derrière cette histoire de problème, il y a une histoire alternative, une histoire forte. Cette histoire forte raconte les façons dont une personne a résisté au problème. Les pratiques narratives s'intéressent à ce que l'on appelle le développement à double histoire, trouver des moyens de réduire la puissance de l'histoire du problème et de faire ressortir et renforcer l'histoire forte. Ceci est vrai pour les individus et aussi pour les aborigènes dans leur ensemble.
Dans notre histoire collective, il y a l'expérience de la colonisation en cours. Les systèmes mêmes qui régissent nos vies sont construits sur des idéaux coloniaux qui rentrent en compétition avec les visions du monde des autochtones et par lesquels le racisme est perpétré et perpétué (Rigney, 1999). Il existe une expérience collective de cette injustice et de ce racisme qui a conduit à des expériences partagées de difficultés et qui rend notre expérience personnelle politique. Il existe cependant aussi une expérience collective et partagée de résistance et de résilience pour les peuples aborigènes de toute l'Australie. Ces histoires sont retracées tout au long de notre histoire et se poursuivent aujourd'hui. Nous partageons souvent ces histoires de résilience et de survie au sein de nos familles car elles sont une source de force ... Partout où il y a des histoires de souffrance, il y a aussi des histoires de résistance à ces souffrances, qui continuent à nous soutenir et nous relient aux histoires de nos ancêtres. (Drahm-Butler, 2015, p. 26-27)