MCD : Différence entre versions
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<small>''[https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_theorie_de_la_decolonialite_semantique_et_pratiques_textuelles_actes_de_la_journee_d_etudes_internationale_du_21_fevrier_2019_a_l_universite_felix_houpouet_boigny_cote_d_ivoire_bidy_cyprien_bodo_adama_samake-9782806105202-66133.html La théorie de la décolonialité: sémantique et pratiques textuelles] sous la direction de Bidy Cyprien Bodo, Adama Samaké''</small> | <small>''[https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_theorie_de_la_decolonialite_semantique_et_pratiques_textuelles_actes_de_la_journee_d_etudes_internationale_du_21_fevrier_2019_a_l_universite_felix_houpouet_boigny_cote_d_ivoire_bidy_cyprien_bodo_adama_samake-9782806105202-66133.html La théorie de la décolonialité: sémantique et pratiques textuelles] sous la direction de Bidy Cyprien Bodo, Adama Samaké''</small> | ||
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− | La théorie décoloniale refuse la disciplinarité. Elle privilégie l'approche transdisciplinaire, pour rendre compte de l'imbrication complexe et dynamique de phénomènes de diverses natures constitutifs de la Modernité/Colonialité, refusant ainsi la segmentation du phénomène en fonction des départements d'études universitaires (c'est ce qui la distingue des <u>[[Théorie postcoloniale|''postcolonial studies'']]</u>. | + | La théorie décoloniale refuse la disciplinarité. Elle privilégie l'approche transdisciplinaire, pour rendre compte de l'imbrication complexe et dynamique de phénomènes de diverses natures constitutifs de la Modernité/Colonialité, refusant ainsi la segmentation du phénomène en fonction des départements d'études universitaires (c'est ce qui la distingue des <u>[[Théorie postcoloniale|''postcolonial studies'']])</u>. |
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Version actuelle datée du 19 février 2022 à 20:08
Modernidad / Colonialidad / Descolonialidad
La théorie Modernité/Colonialité/Décolonialité (MCD), connue aussi sous les noms théorie décoloniale ou encore postoccidentalisme, a émergé dans les années 1990 comme pensée critique latino-américaine. La théorie de la décolonialité: sémantique et pratiques textuelles sous la direction de Bidy Cyprien Bodo, Adama Samaké Comme le soulignent Capucine Boidin et Fátima Hurtado López, son objectif est de "réfléchir selon une généalogie de pensée sui generis sur la réalité économique, sociale et politique du continent comme du monde. Philosophie de la libération et tournant décolonial, Cahier des Amériques latines, n°62, 2009, p. 18. La théorie décoloniale refuse la disciplinarité. Elle privilégie l'approche transdisciplinaire, pour rendre compte de l'imbrication complexe et dynamique de phénomènes de diverses natures constitutifs de la Modernité/Colonialité, refusant ainsi la segmentation du phénomène en fonction des départements d'études universitaires (c'est ce qui la distingue des postcolonial studies). De plus, le groupe MCD cherche son fondement chez des intellectuels créoles et indiens des XIXe et XXe siècles (José Carlos Mariátegui, Rodolfo Kusch, Fausto Reinaga, Manuel Quintín Lame) mais aussi des auteurs indiens et espagnols de l’époque coloniale (Waman Poma de Ayala, Bartolomé de Las Casas), ainsi que des auteurs caribéens (Aimé Césaire, Franz Fanon). Le groupe MCD est, entre autres, composé de : - Aníbal Quijano (sociologue péruvien) - Arturo Escobar (anthropologue colombien) - Catherine Walsh (linguiste, USA) - Edgardo Lander (anthropologue vénézuélien) - Enrique Dussel (philosophe argentin) - Fernando Corobil (anthropologue vénézuélien) - Freya Schiwy (spécialiste des langues romanes) - Ramon Grosfoguel (sociologue portoricain) - Santiago Castro-Gómez (philosophe colombien) - Walter Mignolo (sémiologue argentin) - ...