Partenariats entre les genres et les cultures : Différence entre versions

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  ... nous avons développé des partenariats sur les questions de culture et de genre au sein du Family Centre (voir [[Références de ce dictionnaire#LETTRE-T|Tamasese & Waldegrave 1996]] ; [[Références de ce dictionnaire#LETTRE-T|Tamasese, Waldegrave, Tuhaka & Campbell 1998]]) ... Ces partenariats sont basés sur des valeurs d'humilité, de respect, de sacralité, de réciprocité et d'amour. Ils sont également basés sur des structures de responsabilité par le biais de caucus, et de leadership au sein de ces caucus, qui cherchent à protéger contre les préjugés genristes et culturels dans notre travail quotidien. Les sections des Maoris et des îles du Pacifique sont autodéterminées, tandis que le Pakeha (section blanche) gère ses propres activités mais doit rendre des comptes aux deux autres sections. De même, les femmes et les hommes se réunissent parfois séparément pour traiter de leurs propres problèmes. Comme pour le travail culturel, nous avons trouvé utile de convenir de formes créatives de responsabilité qui tiennent compte de nos histoires de genre et des préjugés qui en découlent. Le travail des femmes est autodéterminant. Les hommes gèrent leurs propres responsabilités mais doivent rendre des comptes aux femmes.<br/>
 
  ... nous avons développé des partenariats sur les questions de culture et de genre au sein du Family Centre (voir [[Références de ce dictionnaire#LETTRE-T|Tamasese & Waldegrave 1996]] ; [[Références de ce dictionnaire#LETTRE-T|Tamasese, Waldegrave, Tuhaka & Campbell 1998]]) ... Ces partenariats sont basés sur des valeurs d'humilité, de respect, de sacralité, de réciprocité et d'amour. Ils sont également basés sur des structures de responsabilité par le biais de caucus, et de leadership au sein de ces caucus, qui cherchent à protéger contre les préjugés genristes et culturels dans notre travail quotidien. Les sections des Maoris et des îles du Pacifique sont autodéterminées, tandis que le Pakeha (section blanche) gère ses propres activités mais doit rendre des comptes aux deux autres sections. De même, les femmes et les hommes se réunissent parfois séparément pour traiter de leurs propres problèmes. Comme pour le travail culturel, nous avons trouvé utile de convenir de formes créatives de responsabilité qui tiennent compte de nos histoires de genre et des préjugés qui en découlent. Le travail des femmes est autodéterminant. Les hommes gèrent leurs propres responsabilités mais doivent rendre des comptes aux femmes.<br/>
  Ce que je vais mentionner ici, c'est ce que ces partenariats, ces relations, signifient pour moi. Nos partenariats et les structures de ces partenariats ont fait en sorte que nous ne sommes pas constamment enfermés dans un cadre conflictuel. Les partenariats offrent un espace pour des discussions séparées entre hommes et femmes, et pour des caucus culturels séparés. Dans ces espaces séparés, les groupes participent activement à la déconstruction et à la reconstruction des traditions des cultures et des genres. Les caucus sont également des lieux où l'on peut trouver de la matière et du soutien pour faire progresser les partenariats.
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  Ce que je vais mentionner ici, c'est ce que ces partenariats, ces relations, signifient pour moi. Nos partenariats et les structures de ces partenariats ont fait en sorte que nous ne sommes pas constamment enfermés dans un cadre conflictuel. Les partenariats offrent un espace pour des discussions séparées entre hommes et femmes, et pour des caucus culturels séparés. Dans ces espaces séparés, les groupes participent activement à la déconstruction et à la reconstruction des traditions des cultures et des genres. Les caucus sont également des lieux où l'on peut trouver de la matière et du soutien pour faire progresser les partenariats.<br/>
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... nous avons développé des partenariats sur les questions de culture et de genre au sein du Family Centre (voir Tamasese & Waldegrave 1996 ; Tamasese, Waldegrave, Tuhaka & Campbell 1998) ... Ces partenariats sont basés sur des valeurs d'humilité, de respect, de sacralité, de réciprocité et d'amour. Ils sont également basés sur des structures de responsabilité par le biais de caucus et de leadership au sein de ces caucus, qui cherchent à protéger contre les préjugés sexistes et culturels dans notre travail quotidien. Les groupes des Maoris et des îles du Pacifique sont autodéterminés, tandis que le Pakeha (groupe blanc) gère ses propres affaires mais doit rendre des comptes aux deux autres groupes. De même, les femmes et les hommes se réunissent parfois séparément pour traiter de leurs propres problèmes. Comme pour le travail culturel, nous avons trouvé utile de convenir de formes créatives de responsabilité qui tiennent compte de notre histoire sexospécifique et des préjugés qui en découlent. Le travail des femmes est autodéterminant. Les hommes gèrent leurs propres responsabilités mais doivent rendre des comptes aux femmes.<br/>
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Pour que je puisse passer ma vie à travailler sur les questions de genre et de culture, il me faut ces relations à long terme. J'ai besoin de relations permanentes avec les hommes et les personnes d'autres cultures au Family Centre pour pouvoir m'ouvrir au monde extérieur et aborder les questions de culture et de genre. Ces relations me soutiennent. Il y a parfois des difficultés, mais nous savons tous qu'il s'agit de relations d'engagement à long terme les uns envers les autres. Nous savons qu'avec le temps, les difficultés seront résolues...
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Ces partenariats sont nécessaires de toute urgence. Partout dans le monde, des femmes et des hommes issus de cultures autochtones et de pays moins développés construisent des vies considérablement limitées par les effets du racisme et par une redistribution extrêmement injuste des ressources. Les femmes issues de ces cultures sont également touchées par la discrimination en raison de leur genre. Il incombe à chaque discipline de remédier à ces injustices, et à chacun d'entre nous d'y jouer un rôle. La création de partenariats de travail entre les cultures et les genres est une façon de progresser. ([[Références de ce dictionnaire#LETTRE-T|Tamasese, 2000, pp. 18-21]])
 
{{Quote|Il s'agit de partenariats fondés sur des valeurs d'humilité, de respect, de sacralité, de réciprocité et d'amour.|
 
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Version actuelle datée du 14 août 2020 à 15:43

Partnerships across gender and culture

Taimalieutu Kiwi Tamasese (2000) :

... nous avons développé des partenariats sur les questions de culture et de genre au sein du Family Centre (voir Tamasese & Waldegrave 1996 ; Tamasese, Waldegrave, Tuhaka & Campbell 1998) ... Ces partenariats sont basés sur des valeurs d'humilité, de respect, de sacralité, de réciprocité et d'amour. Ils sont également basés sur des structures de responsabilité par le biais de caucus, et de leadership au sein de ces caucus, qui cherchent à protéger contre les préjugés genristes et culturels dans notre travail quotidien. Les sections des Maoris et des îles du Pacifique sont autodéterminées, tandis que le Pakeha (section blanche) gère ses propres activités mais doit rendre des comptes aux deux autres sections. De même, les femmes et les hommes se réunissent parfois séparément pour traiter de leurs propres problèmes. Comme pour le travail culturel, nous avons trouvé utile de convenir de formes créatives de responsabilité qui tiennent compte de nos histoires de genre et des préjugés qui en découlent. Le travail des femmes est autodéterminant. Les hommes gèrent leurs propres responsabilités mais doivent rendre des comptes aux femmes.
Ce que je vais mentionner ici, c'est ce que ces partenariats, ces relations, signifient pour moi. Nos partenariats et les structures de ces partenariats ont fait en sorte que nous ne sommes pas constamment enfermés dans un cadre conflictuel. Les partenariats offrent un espace pour des discussions séparées entre hommes et femmes, et pour des caucus culturels séparés. Dans ces espaces séparés, les groupes participent activement à la déconstruction et à la reconstruction des traditions des cultures et des genres. Les caucus sont également des lieux où l'on peut trouver de la matière et du soutien pour faire progresser les partenariats.
... nous avons développé des partenariats sur les questions de culture et de genre au sein du Family Centre (voir Tamasese & Waldegrave 1996 ; Tamasese, Waldegrave, Tuhaka & Campbell 1998) ... Ces partenariats sont basés sur des valeurs d'humilité, de respect, de sacralité, de réciprocité et d'amour. Ils sont également basés sur des structures de responsabilité par le biais de caucus et de leadership au sein de ces caucus, qui cherchent à protéger contre les préjugés sexistes et culturels dans notre travail quotidien. Les groupes des Maoris et des îles du Pacifique sont autodéterminés, tandis que le Pakeha (groupe blanc) gère ses propres affaires mais doit rendre des comptes aux deux autres groupes. De même, les femmes et les hommes se réunissent parfois séparément pour traiter de leurs propres problèmes. Comme pour le travail culturel, nous avons trouvé utile de convenir de formes créatives de responsabilité qui tiennent compte de notre histoire sexospécifique et des préjugés qui en découlent. Le travail des femmes est autodéterminant. Les hommes gèrent leurs propres responsabilités mais doivent rendre des comptes aux femmes.
Pour que je puisse passer ma vie à travailler sur les questions de genre et de culture, il me faut ces relations à long terme. J'ai besoin de relations permanentes avec les hommes et les personnes d'autres cultures au Family Centre pour pouvoir m'ouvrir au monde extérieur et aborder les questions de culture et de genre. Ces relations me soutiennent. Il y a parfois des difficultés, mais nous savons tous qu'il s'agit de relations d'engagement à long terme les uns envers les autres. Nous savons qu'avec le temps, les difficultés seront résolues... Ces partenariats sont nécessaires de toute urgence. Partout dans le monde, des femmes et des hommes issus de cultures autochtones et de pays moins développés construisent des vies considérablement limitées par les effets du racisme et par une redistribution extrêmement injuste des ressources. Les femmes issues de ces cultures sont également touchées par la discrimination en raison de leur genre. Il incombe à chaque discipline de remédier à ces injustices, et à chacun d'entre nous d'y jouer un rôle. La création de partenariats de travail entre les cultures et les genres est une façon de progresser. (Tamasese, 2000, pp. 18-21)
« Il s'agit de partenariats fondés sur des valeurs d'humilité, de respect, de sacralité, de réciprocité et d'amour. »
Taimalieutu Kiwi Tamasese

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