Eviter la complicité avec la culture dominante

Avoiding complicity with dominant culture

Une certaine conscience de la mesure dans laquelle la culture de la thérapie reproduit la culture dominante peut nous aider dans notre recherche d'une posture thérapeutique qui ne soit pas totalement complice de celle-ci. Cette posture peut inclure une détermination à :

1. aider les personnes à explorer les effets réels, sur leur vie et leurs relations, de certaines connaissances et pratiques de pouvoir privilégiées de la culture dominante ;
2. encourager les personnes à honorer et à accepter leur résistance aux incitations de ces connaissances et pratiques de pouvoir dominantes ;
3. privilégier les savoirs et les représentations alternatifs qui sont associés à cette résistance ;
4. établir le mode de responsabilisation qui pourraient révéler les abus de pouvoir réels et potentiels dans les pratiques de thérapie ;
5. bouleverser les hiérarchies de la connaissance de la culture de la psychothérapie ;
6. reconnaître sa place dans le monde social, sexe, race, classe, ethnicité, préférence sexuelle, etc., et les diverses implications de cette place ;
7. reconnaître la contribution de l'interaction thérapeutique dans le façonnement de sa propre vie ;
8. interroger systématiquement les familles sur leur expérience de la thérapie et sur leur interprétation de nos motivations et de notre éthique ;
9. reconnaître et respecter le fait qu'il n'est pas possible que le contexte thérapeutique soit un contexte entièrement égalitaire, mais s'efforcer de le rendre plus égalitaire.

(White, 1998, p. 228-229)